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 Vieilles connaissances

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Ryûchi S. Farfire
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Ryûchi S. Farfire


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MessageSujet: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeMer 8 Fév - 22:14

S’il y avait une chose que je n’avais jamais réussi à me résoudre à quitter malgré les déplacements réguliers et les déménagements, c’était bien l’entraînement aux arts martiaux. Depuis que j’avais commencé à les pratiquer, il était hors de question que l’endroit où je me trouvais n’ait pas son dojo, dojang ou n’importe quel centre d’entraînement sportif. J’avais essayé plusieurs styles, des plus connus à certains plus obscurs mais toujours aussi enrichissants de leur histoire et philosophie, mais je devais avouer que j’avais développé un petit faible pour le tae kwon do. Malgré le fait que ce ne soit pas le style de combat le plus efficace (de loin) dans sa forme WTF, il recelait quand même une grâce qui lui était bien particulière. La beauté des lignes, le jeu de pieds à couper le souffle et surtout l’art qui se dégageait de certains enchaînements m’avaient rendu, au fil des années, un fervent supporter de ce sport en particulier. Je m’y étais attaché assez pour désirer continuer au-delà de la ceinture noire, ce qui m’arrivait plutôt rarement. J’avais même décidé de pousser plus loin l’année d’avant en prenant les cours nécessaires pour pouvoir l’enseigner et l’arbitrer, ce qui m’avait valu les railleries de mon maître – qui me félicita pour la première fois pour ma constance surprenante. Malgré tout, j’avais pu comprendre, à son air, qu’il était plus fier que sarcastique – et tout aussi enfantin que ça puisse paraître, cela m’avait empli d’une joie folle.
C’est avec immense plaisir et honneur que j’avais accepté d’être assistant-maître pour le dojang d’Oakford. Le salaire y était moyen, mais l’expérience que j’en retirais à chaque fois valait largement plus que ce que je pouvais recevoir comme paiement monétaire. J’avais obtenu ma quatrième dan il y avait quelques mois déjà, et je planifiais déjà l’examen qui serait encore dans au moins deux ans sinon plus. En attendant, j’avais accepté de prendre en charge certains cours lorsque le maître était indisponible, comme aujourd’hui d’ailleurs. Pour ne pas déboussoler les élèves, je ne changeais pas la formule – elle fonctionnait si bien, pourquoi changer une recette gagnante? Et puis j’avais un plaisir fou à donner ces cours, à chercher les limites de chacun et à tenter de les repousser encore plus loin. Bien sûr, c’était ressortir de là crevé et en sueur, mais l’énergie qui régnait dans le dojang dans ces moments était pratiquement palpable, c’en était électrisant.
Un léger brouhaha commençait à se faire entendre dans les vestiaires à l’extérieur de la salle; les parents des enfants devaient être arrivés, et devaient déjà les attendre pour les aider à se changer et les amener prendre une collation. Je regardai avec un sourire les enfants s’aligner en quatre belles rangées, les ceintures classées par couleur, les plus vieux ramenant les plus petits à l’ordre. Les voir replacer leur dobok et leur ceinture avec minutie avant les commandes finales me fit rire intérieurement; certains d’entre eux avaient du potentiel, c’était visible à l’œil nu. Levant un peu la voix, les paroles rituelles sortirent de ma bouche comme un mécanisme.

- Cha-ryeot. Gyeong-rye.

Commande de salut qui fut répétée deux fois – une pour le drapeau, une pour le maître. Après avoir prononcé le Hae-san, je pus voir les jeunes qui deux secondes auparavant étaient sages comme des images courir vers la porte et saluer en désordre avant de partir se changer. J’entrepris de ranger les coussins et de préparer le prochain cours qui aurait lieu dans un bon 45 minutes encore. Cette fois par contre, j’aurais affaire à des adultes, et non pas aux juniors. Je transpirerais pour vrai à la fin de l’entraînement.
Un enfant courut ramasser la tuque qu’il avait oubliée dans le dojang, puis ressortit tout aussi vite après un salut rapide et maladroit. Étouffant un léger rire, je m’assis sur le bureau dans la salle de rangement et bus à ma bouteille afin d’étancher ma soif. Je n’attendais personne avant encore au moins 30 minutes, les plus assidus arrivant toujours quinze minutes à l’avance pour commencer leur échauffement. Cela me donnait assez de temps pour me reposer un peu et aérer la pièce grâce à la porte que j’avais laissée ouverte…


Dernière édition par Ryûchi S. Farfire le Jeu 9 Fév - 1:36, édité 1 fois
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Akuma Subarashii
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeMer 8 Fév - 22:59

Je m'étais définitivement installer dans cette ville peu chaleureuse et entraînante depuis bientôt deux semaines, mes boîtes de déménagement désormais vide, je pouvais officiellement dire que je vivais ici. Cette ville, bien plus sobre que l'endroit où j'avais vécu il y a trois années de cela au pensionnat, grouillait de vermine de la pire espèce. Bien entendu je ne mettais pas tout le monde dans le même panier, mais la concentration de criminel et de rats de toute sorte était plutôt forte en ses lieux oublier par le bon karma. Mon appartement était dans un quartier assez délabré et salle, mais je n'avais pas pu trouver mieux avec mon travail de commis d'épicerie. Bien que je cherchais un nouvel emploie, il était très dur pour moi à cause de mon allure de me faire accepter dans des travails plus sérieux.

Malgré mon piètre salaire, je m'étais permis une folie,malgré toute ses années je n'avais cesser les entraînements d'art martiaux. Le Tae kwon do pour être exact, Ryûchi, un professeur que j'avais apprécier particulièrement au pensionnat, m'avais appris à entraîner non seulement mon esprit, mais également mon corps. Il m'avait alors encourager à prendre des cours de Tae kwon do avec lui et non seulement cet art m'avait facsciner, mais malgré mon piètre talent j'avais adoré cette expérience. Depuis je n'avais pu me résoudre à abandonner ce seul sport qui m'avait à ce point motiver, c'était celui qui m'avait endurcie et les moments passé avec mon mentor m'avait forger pour être celui que j'étais devenu. J'avais été éduquer à la dure avec cet homme, mais jamais je n'avais autant appris auprès de quelqu'un.

J'étais loin d'être un maître, mais j'étais assez avancer, j'avais atteint ma ceinture bleu barre rouge depuis quelques mois déjà et j'étais fière de mes progrès. Lorsque j'eus découvert que non loin de mon petit quartier paumé ce situait un dojang, je n'avais pas hésité à m'inscrire et à refiler à nouveau mon dobuk. J'étais à présent en route, mon sac de sport en bandouillère pendant à mon épaule. Je marchai le long du trottoir menant à mon cours, ne voulant pas être en retard je songea à arriver une trentaine de minute plus tôt et ainsi en profiter pour m'échauffer avec quelques étirements et poomses. J'arriva avec joie devant l'entrée de ma salle d'entrainement et mon coeur se fit lourd, pourquoi autant de nostalgie à cet instant ? Pourquoi ne pouvais-je pas mettre de côté mon passé ? Pas que je voulais l'oublier, au contraire, mais j'avais quitter mon pensionnat pour mettre au clair quelques questions existentielles. Je n'avais pas donner de nouvelles à mes proches, bien que je le regrettais, mais il fallait que je fasse se chemin seul et que je grandisse.

Je me repris aussitôt en main, respectueusement je m'inclina avant d'entrer allant dans le vestiaire pour retirer mon manteau et mes bottes afin de me changer. Je fouilla dans mon sac de sport et en ressorti mon dobuk que j'avais du me racheter, l'ancien était beaucoup trop petit, et enfila le bas. Je quitta la salle et songea à aller voir le maître des lieux afin de discuter un peu avec lui avant de me lancer. Je ne pu cependant faire un pas de plus... je le reconnaissais... je m'en souvenais très clairement....

- Ryûchi ?!
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Ryûchi S. Farfire
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeJeu 9 Fév - 2:04

J’avais bien vite fini de tout ranger et préparer pour le cours suivant. Les coussins étaient empilés sur un côté de la salle, prêts à être utilisés; les focus pads étaient tous soigneusement accrochés par paire sur leurs supports; les plastrons que l’école fournissait étaient tous en pile, classés par taille. J’allai même réinstaller les punching balls, que j’avais rangé afin d’éviter que les enfants ne jouent avec – quand ils commençaient, ils pouvaient y passer la journée… Retournant à la salle de rangement, mes pieds nus commençant à sentir le froid du plancher maintenant que ma température corporelle avait baissé, j’entrepris de mettre mes chaussures faites spécialement pour la pratique d’arts martiaux. L’hiver était encore présent, et je ne voulais surtout pas attraper un rhume parce que j’avais eu l’inconscience de rester pieds nus trop longtemps. J’en profitai pour changer de dobok – je préférais être le plus frais et dispos possible, et cela incluait avoir des vêtements propres et non collants sur le dos. Mettant les pantalons et ignorant la partie supérieure du costume, j’enfilai un T-shirt de l’équipe de compétition en attendant un moment plus propice pour enfiler le reste. Je nouai tout de même la ceinture usée sur mes hanches, question de ne pas la laisser traîner. Mes gants, par contre, trouvèrent bien vite le chemin du sac de sport : je voulais laisser mes mains respirer un peu avant de devoir les remettre. Il fallait d’ailleurs que je songe à laver ce sac de sport, il commençait vraiment à avoir une odeur des plus désagréables.
Il me restait encore plusieurs minutes avant que les plus précoces n’arrivent, aussi j’ouvrit une des fenêtres en grand pour faire changer l’air un peu – ça sentait le travail d’équipe, et pas qu’un peu. Aussitôt le châssis ouvert, des frissons montèrent sur mes bras. Malgré le fait que la journée ait été ‘chaude’ pour la saison et ensoleillée, je réagissais toujours aussi mal au froid. Il y avait pourtant un long moment que j’avais décidé de quitter le sud pour remonter vers le nord, pourquoi fallait-il que je reste si sensible à la température? Maugréant contre le froid des pays septentrionaux, je retournai à mon local pour y enfiler le reste de mon dobok par-dessus mon T-shirt pour contrer le froid. Mon initiative fut coupée en plein milieu quand j’entendis des pas retentir dans le dojang. Bon sang, une demi-heure d’avance? Ils étaient boostés à l’adrénaline ou quoi? Une compétition se préparait et je n’étais pas au courant?
Laissant le vêtement sur le dos d’une chaise, je me dirigeai vers la sortie du local pour accueillir le premier arrivant… encore une fois, je me retrouve fauché en plein élan. Ces cheveux, ces cornes, ce bras ne m’étaient pas inconnus, loin de là. Le reste l’était, par contre. Une voix plus profonde, une taille et une carrure plus imposantes, des traits plus définis… Il avait changé tellement drastiquement en trois ans, alors que moi… j’étais resté le même, de A à Z, pratiquement aucun changement, nada. Je restai interdit pendant un moment, oubliant le fait qu’il m’avait royalement tapé sur les nerfs tout au long de son apprentissage au pensionnat.

- Aku? Putain Aku, pas possible… Je laissai libre cours à mon étonnement. Woah… la poussée a dû être rapide… sûrement douloureuse, je me souviens de la mienne, un enfer… Qu’est-ce que tu fous à Oakford? Tu es ici depuis quand? Tu n’as pas laissé de nouvelles, Mugetsu s’est fait un sang d’encre… Quand il saura que tu es ici…

Je secouai la tête un moment, toussotant légèrement avant de courir pour aller fermer la fenêtre sans pour autant me taire – le froid ne me faisait pas, et je continuais à rabâcher ces histoires de vieux qui revoit son petit-fils et qui lui dit qu’il a tellement grandi… ce qui, dans son cas, était vrai. Me secouant à nouveau, je fronçai les sourcils sur un air de défi en remarquant son dobuk et la ceinture – le bleu lui allant mieux que le jaune qui remontait à la dernière fois que je l’avais vu.

-Tu arrives juste à temps pour la fin des inscriptions… J’espère que tu as pris plus d’assurance dans ton équilibre et tes déplacements… et que tu as corrigé ton ap bal keulô tchagui. Ajoutai-je avec un léger sourire moqueur, me souvenant encore de sa bête noire.
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeJeu 9 Fév - 18:59

Ryûchi ??? Ici ? Comment est-ce possible ?! Comment ? Pourquoi ? Que faisait-il à Oakford, cette pitoyable ville pourrissant de jour en jour et grandissant tel une tumeur chez un cancéreux en phase terminale ? Je le regarda essayant de me maitriser de mon mieux pour ne pas avoir un air trop idiot sur mon visage, je me contenta de le regarder sans un mot étonné de le voir ici, dans ce dojang... Qu'avais-je manqué en trois années ? Il demeura lui aussi silencieux pendant un moment, une sorte d'ambiance semblable au néant s'intalla autour de nous deux, nous empêchant de dire le moindre mot. Il finit par ce ressaisir après m'avir dévisagé un moment, comme s'il voyait en moi quelqu'un d'autre que l'adolescent du pensionnat... Surpris, il l'était probablement autant que moi. Il m'assaillit de questions de part en part, comme pour rattraper se long silence qui nous envahissait depuis un bon moment:

- Aku? Putain Aku, pas possible… - il me regarda à nouveau de la tête aux pieds - Woah… la poussée a dû être rapide… sûrement douloureuse, je me souviens de la mienne, un enfer… Qu’est-ce que tu fous à Oakford? Tu es ici depuis quand? Tu n’as pas laissé de nouvelles, Mugetsu s’est fait un sang d’encre… Quand il saura que tu es ici…

Aku... ca faisait longtemps que je n'avais pas entendu se surnom... sa voix... cette sensation de nostalgie encore là une fois de plus... Ryûchi était mon mentor, celui qui m'avait pratiquement tout enseigné, j'avais l'impression qu'à cet instant précis toutes mes défenses étaient tombé. Que ma carapace aussi solide que l'acier était devenue aussi molle que du beurre.

Je constata à mon plus grand étonnement qu'il disait vrai, je ne pus contrôler mon expression, alors que je leva minimalement les yeux au-dessus de sa tête, il n'avait plus que quelques pouces de plus que moi... alors qu'autrefois il était grand comme un géant. Il me rappella douloureusement les gens que j'avais laissé derrière-moi, Mugetsu tout particulièrement, n'étant nul autre que la forme masculine de Yue ma 'grande soeur' et l'unique famille qui me restait en quelque sorte. Malgré tout je lui souris amicalement et répondit parfaitement calme:

- On dirais bien que jai grandi en effet, j'aurais bien voulu vous contactez, mais malheureusement je me devais de couper tout contacte afin de me remettre en question.

Cette réponse semblait tellement idiote lorsque je la formulais dans mes mots, et pourtant elle avait pour moi un certain sens. Je m'étais lancé dans une recherche approfondi de moi-même alors que je remettais toute les causes de mon existence en question. Je reconnaissais parfaitement que j'avais manqué à mon devoir de donner des nouvelles à ma soeur, qu'elle devait surement me croire mort et que sa plus grande peur était que l'on l'abandonne. Mon beau-frère avait semé un gros doute quand à ma raison d'être, je m'étais alors lancé dans une quête dont moi seul pourrait connaître les réponses. Les péripéties qui c'étaient suivit durant mon voyage m'avait endurcie et grandi.

Je le vis alors refermer les fenêtres de la salle, malgré les années qu'il avait passé ici il ne supportait toujours le froid, il raconta de vieux souvenirs datant du pentionnat où j'avais grandi et je me rendit compte à quel point le temps avait passer vite, j'avais l'impression de les avoir quitter hier et pourtant cela faisait déjà trois ans. Il regarda ma ceinture lorsqu'il revint et un sourire que je reconnu entre mille se dessina entre ses lèvres. À mon grand plaisir je vis en lui un regard à la fois familier et nouveau, comme s'il avait retrouver le gamin d'il y a trois ans, mais en me voyant désormais comme un homme, pratiquement un égal.

- Tu arrives juste à temps pour la fin des inscriptions… J’espère que tu as pris plus d’assurance dans ton équilibre et tes déplacements… et que tu as corrigé ton ap bal keulô tchagui.

Je lui répondis avec un large sourire, ce coup de pied avait été pénible pour moi durant ma première année d'entraînement. Je ne pus que lui répliquer avec une lueur de défi dans les yeux:

- Et si on vérifiait ca ? Qu'en dites-vous sensei ?

J'avais appris à être humble et à respecter cet homme, l'arrogance n'était pas de mise et encore moins les pleurnicheries, mais ce passé était désormais derrière moi.
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeJeu 9 Fév - 22:54

Une remise en question? Je secouai la tête doucement, mes sentiments à ce sujet étant contradictoires. Bien sûr, j’étais content de voir qu’il semblait avoir mûri, qu’il avait perdu ce petit côté pleurnichard qui me portait tellement sur les nerfs, mais en même temps… Je revoyais le visage de Mugetsu certains soirs, terrassé, certain qu’Akuma était mort ou qu’il l’avait délaissé. À chaque fois, son expression de détresse m’avait fendu le cœur, et je l’avais serré contre moi, tentant de le consoler du mieux que je le pouvais. Ces soirées avaient été difficiles, et à certains moments durant le jour je l’avais souvent trouvé perdu dans ses pensées. Sûrement à ce demander ce qu’il avait fait pour que son petit frère parte sans donner de nouvelles, Mugetsu devait s’être torturé silencieusement pendant des heures. Je ne pouvais pas toujours être là, mais le voir dans cet état me déchirait à chaque fois. Et l’autre qui revenait la bouche en cœur, comme si rien n’était… J’éteignis bien vite la flamme de rage qui brûlait en moi, malgré le fait qu’elle ait pu être bien visible pendant un court instant. J’étais en situation d’enseignement jusqu’à ce que je sorte du dojang, il était donc hors de question que je laisse cette émotion malsaine teinter l’énergie qui régnait ici.

Il m’adressa un sourire que je ne lui connaissait pas, et qui me laissa figé un court instant. Je commençais à percevoir les changements qui s’étaient opérés plus subtilement, non plus ce qui était visible à l’œil nu. Il semblait avoir pris de l’assurance, ce qui était plus que positif.

-- Et si on vérifiait ca ? Qu'en dites-vous sensei ?

Sensei, hein? Il n’avait finalement pas tout perdu de sa jeunesse, et faisait encore quelques bourdes… Rapidement, j’abaissai mon centre de gravité, visai son visage et lui envoyai un dolyo tchagui que j’arrêtai à seulement deux centimètres de son visage. Un sourire un peu plus crasse étira mes lèvres alors que je gardai la position, les yeux étrécis.

-- Sensei, tu as dit? Tu te trompes de sport, mon pauvre…

Je fis un petit mouvement de la cheville, juste pour lui taper légèrement le visage avant de redescendre la jambe d’un mouvement souple. Au vu de sa ceinture, il n’y avait nul doute qu’il avait progressé, mais jusqu’à quel point? Au niveau où il était, il venait de terminer d’acquérir toutes les bases nécessaires, et il lui restait maintenant à peaufiner et affuter ce qu’il avait appris, ce qui demandait encore plus d’assiduité que de simplement répéter les coups de pieds qu’il avait appris. S’il s’inscrivait réellement, je ferais en sorte qu’il repousse ces limites, même si cela pouvait sembler difficile la plupart du temps…

Me retournant vers lui, je lui adressai un léger sourire, posant les poings sur mes hanches et en profitant pour me craquer les jointures.

-- Pour tes coups de pied par contre, je ne veux en voir aucun avant que tu ne sois correctement échauffé. Tu me montreras après.
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeJeu 9 Fév - 23:33

Je vis rapidement son corps s'abaisser légèrement avant que son pied ne s'arrête à quelques centimètres de mon visage, un geste parfaitement contrôlé de la part de mon ancien mentor. Toujours immobile un nouveau sourire, bie différent de celui de tout à l'heure, s'étira. Rien de mieux comme message pour me dire que j'avais gaffé. Malheureusement malgré les années, même si je m'étais amélioré il m'arrivait encore d'être maladroit, cet maladresse naturelle me collait à la peau, autrefois on pouvait caractériser cela de mignon, mais aujourd'hui je me faisait beaucoup plus prudent et n'abordait plus les gens n'importent comment. De toute facon je n'avais confiance qu'en peu de gens.

Je regarda le pied de Ryûchi et me tint immobile alors qu'il me répondit:

- Sensei, tu as dit? Tu te trompes de sport, mon pauvre…

Je soupira légèrement de découragement constatant que j'avais dit sensei...

- Maître, repris-je calmement sans broncher gardant mes rougeurs à l'intérieur de moi.

Il me frappa doucement le visage avant de retrouver sa position initial, je ne pus que sourire devant les progrès qu'il avait fait lui aussi depuis la dernière fois que je l'avais vu. Déjà avait-il été la meilleure 'machine' de combat que je n'avais jamais vu, maintenant il semblait si fluide et en maitrise de ses mouvements que je savais que je ne faisais pas le poids contre lui. Néammois, je savais qu'a ses côtés j'apprendrais avec une discipline de faire. Je savais que Ryûchi réfreinait sa colère à cet instant, avoir abandonner Yue devait avoir été très pénible pour elle comme pour lui.

Il me sourit à nouveau, ne sachant pas ce qu'il lui passait par la tête j'attendis ca réponse:

- Pour tes coups de pied par contre, je ne veux en voir aucun avant que tu ne sois correctement échauffé. Tu me montreras après.

Je m'inclinai avec respect avant de répliquer:

- Très bien maître, j'y vais de ce pas.

Je réajusta ma ceinture sèchement avant de me diriger un peu plus au fond, je m'étira de tout mon long et commenca à échauffer mes muscles dorsaux.

- Comment ce fait-il que vous soyez à Oakford ? Comment va ma soeur ?

La curiosité m'avait rattraper tandis que je m'échauffais sachant que le cours ne tarderait pas à commencer, bientôt la salle ce remplirait et je n'avais point envie de discuter de ce sujet devant autant de gens. Et je crois que c'était aussi le cas de mon maître de Tae kwon do.
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeVen 10 Fév - 13:02

Je le regardai s’incliner avec un léger sourire. Il semblait vraiment avoir mûri, malgré les petits accrocs qui étaient restés. Je le suivis jusqu’au fond de la salle et, m’étant déjà étiré bien assez comme ça pour ma part, je testai la résistance d’une des barres de suspension et m’y accrochai, passant les jambes par-dessus puis laissant la gravité faire son travail, je me retrouvai suspendu au niveau des genoux, la tête vers le sol. Le bout de mes doigts balayait le plancher, et je sentais mon chandail remonter sur mon ventre. Le regardant s’étirer, j’opérai un petit balancement pour le plaisir – il fallait bien que j’entretienne l’enfant en moi, car sinon… Avec toutes ces années, je serais devenu amer bien avant. Me laissant bouger au rythme du balancier, je restai silencieux jusqu’à ce que mon ancien élève ne brise la glace.

- Comment ce fait-il que vous soyez à Oakford ? Comment va ma soeur ?

- Oh, nous avons simplement décidé de nous rapprocher du travail après ma démission du pensionnat.

Un soupir m’échappa malgré moi. Je repensai une fois de plus à Mugetsu, à toutes les fois où j’avais essayé de lui redonner son sourire quand il sombrait dans la déprime, à toutes les fois où il s’en voulait… Malgré tous mes efforts et toute ma bonne volonté, je n’avais jamais réussi à faire lever complètement le voile d’ombre qui obscurcissait son regard. Mon incapacité à le faire moi-même m’avait plongé dans une incertitude profonde et amère. Ses sourires n’étaient plus la même chose… était-ce de ma faute? Je n’étais pas assez bon pour redonner toute sa joie à son sourire. Je m’efforçais alors de sourire pour deux, mais dans les moments de solitude, le doute revenait au galop m’enserrer la poitrine comme un étau. Je n’étais pas un bon conjoint, je n’arrivais pas à lui alléger le cœur dans ces moments… Ainsi, je prenais chacun de ses sourires, chacun de ses regards étincelants et les gravais dans ma mémoire, les chérissant de tout mon être. Nous avions encore nos moments joyeux à tous les jours, mais l’amertume finissait par nous gagner un jour ou l’autre, et à chaque fois la sensation d’être un misérable incapable me faisait l’effet d’un pieu dans le cœur.

Mon regard se reporta sur le mur opposé du dojang alors que je tentais tant bien que mal de ravaler la boule qui se formait dans ma gorge. Je lui en voulais tant, c’était indescriptible. Avoir été dans une autre situation, je lui aurais démoli le portrait sans autre forme de procès. Je me contentai donc de lui jeter un regard aigu, crachant mes paroles acides sans pouvoir me refréner.

- Étrange que tu me demandes des nouvelles de ta sœur après l’avoir laissée sans nouvelles pendant trois ans. Moi qui croyais que tu avais commencé à t’en foutre éperdument, égoïste comme tu l’a été… Tu es parti sans lui donner de nouvelles ni même l’avertir, comme un sale petit morveux en fugue, et tu t’attends à ce qu’elle aille pour le mieux dans le meilleur des mondes? Bon sang, mais quel raisonnement de crétin fini… Elle s’est torturée jour et nuit à ton sujet, si tu veux tout savoir. On n’avait rien sur quoi se baser, si tu étais mort, ou si tu étais simplement parti… Elle a pris le blâme sur elle alors qu’elle n’était aucunement la raison de ton départ.

Je me raccrochai à la barre le temps de me ramener les pieds au sol, me relevant et fixant Akuma d’un regard brillant de rage. Mes efforts pour faire taire la bête qui grondait sourdement en moi avaient échoué, et je sentais mes poings trembler à mes côtés.

- Tu as beau avoir mûri… tu agis toujours aussi stupidement. En tant qu’assistant-maître de cette école, je me dois de rester neutre et amical envers tous, et je le resterai. Cependant, je t’avertis déjà… en tant que beau-frère, je te hais de tout mon être pour ce que tu as fait subir à Yue. Ne t’avise pas de croiser mon chemin parce qu’à ce moment là, si je ne suis pas en mode professeur... tu ne me verras pas venir, et crois-moi je te réarrangerai le portrait.

Mes pas prirent la direction de la salle de matériel. J’avais besoin de me calmer avant que le cours commence, c’était indéniable… J’ouvris les classeurs que le Maître m’avait laissés pour ramasser les paiements d’inscription et les feuilles contenant les informations personnelles des inscrits. Soupirant, je me calai une bouteille d’eau en révisant celles déjà reçues. Il fallait que j’évacue, il fallait que je fasse tout sortir… Rangeant les feuilles et préparant les dossiers pour recevoir d’autres inscriptions, je n’enfilai pas tout de suite le haut de mon dobok et préférai aller donner quelques bons coups dans le punching ball le plus près, criant à chaque coup comme on me l’avait appris. Tant pis si je transpirais avant que les autres n’arrivent, mais il fallait que ça sorte tout de suite.
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeDim 12 Fév - 14:25

Tandis que je m'étirais et ressentais chaque muscles, tendons et os se déplacé dans mon corps avec une dextérité nouvelle que je n'avais pas lorsque j'avais été l'élève de Ryûchi, je l'observais en attendant une réponse de sa part. Celui-ci ce balancait, le corps orienté vers le bas, il me déclara d'un ton neutre comme si la réponse avait été automatique:

- Oh, nous avons simplement décidé de nous rapprocher du travail après ma démission du pensionnat.

Ainsi mon ancien mentor avait démissionné. Le pensionnat devait avoir perdu bien de ses couleurs depuis que Ryûchi était parti ou du moins les élèves avaient perdus un enseignant de qualité. Discipline, respect et performance, voilà ce qui basait sa classe, j'avais vu mes camarades progressés et Ryûchi n'avait pas hésité de me donner des cours privés lorsque je lui en avais demander, redoublant d'effort pour maitriser un pouvoir que je ne supportais pas l'existence. Mon départ m'avait non seulement vieillis, mais j'avais acquis une chose que bien d'autres avaient essayer de me faire assimiler en vain. J'avais appris à ne plus me détester pour ce que j'étais et simplement vivre avec ses capacités qui faisaient parties intégrantes de moi.

Malgré tout le respect et l'admiration que j'avais pour lui, je savais qu'il ne m'appréciait pas, et je ne pouvais lui en vouloir. J'avais toujours été dans ses pattes et je lui avais apporté plus d'une déception. Alors que j'essayai autrefois maintes fois de le rendre fier je m'étais toujours lamentablement fait écrasé par seulement quelque uns de ses arguments. À cet instant, bien que j'étais plus vieux qu'autrefois, j'avais l'impression d'être redevenu le morveux insignifiant qui l'exaspérait. Son soupir me le rappella vivement comme une vieille plaie que l'on essayait de refaire saigner. Celui-ci regarda ailleurs, son esprit torturer par de nombreuses pensés, cet expression sur son visage ne me disait rien qui vaille.

- Étrange que tu me demandes des nouvelles de ta sœur après l’avoir laissée sans nouvelles pendant trois ans. Moi qui croyais que tu avais commencé à t’en foutre éperdument, égoïste comme tu l’as été… Tu es parti sans lui donner de nouvelles ni même l’avertir, comme un sale petit morveux en fugue, et tu t’attends à ce qu’elle aille pour le mieux dans le meilleur des mondes? Bon sang, mais quel raisonnement de crétin fini… Elle s’est torturée jour et nuit à ton sujet, si tu veux tout savoir. On n’avait rien sur quoi se baser, si tu étais mort, ou si tu étais simplement parti… Elle a pris le blâme sur elle alors qu’elle n’était aucunement la raison de ton départ.

Ses parôles me scinda en deux sans que je ne puisse rien y faire, les insultes de sa part me semblaient parfois si véridique et pourtant... Je ne le quitta pas des yeux, je n'étais pas le lâche d'autrefois, s'il fallait que mon ancien mentor me crache ce qu'il avait enduré depuis trois ans par ma faute il en avait le droit. Égoïste... ce mot par contre me passa de travers dans la gorge, égoïste ? Être parti pour ne pas faire souffrir mes proches était-il réellement égoïste ? Je n'avais pas voulu qu'elle ce blâme elle-même et encore moins qu'elle pleure mon départ. Encore une fois j'avais l'impression de n'avoir fait qu'empirer les choses alors que je n'avais eu que de bonnes attentions. L'impuissance était sans aucun doute la pire des tortures, Ryûchi et Yue y avaient eux-même goûter, bien que désormais nos existences divergeaient.

Ce reposant au sol Ryûchi me regarda d'une lueur charger de colère me crachant encore et toujours:

- Tu as beau avoir mûri… tu agis toujours aussi stupidement. En tant qu’assistant-maître de cette école, je me dois de rester neutre et amical envers tous, et je le resterai. Cependant, je t’avertis déjà… en tant que beau-frère, je te hais de tout mon être pour ce que tu as fait subir à Yue. Ne t’avise pas de croiser mon chemin parce qu’à ce moment là, si je ne suis pas en mode professeur... tu ne me verras pas venir, et crois-moi je te réarrangerai le portrait.

Je recula d'un pas, m'arrêtant de m'étirer et ferma les yeux, que pouvais-je bien lui dire pour ne pas mettre de l'huile sur le feu... pas grand chose... mais je savais que si je ne disais rien j'empirerais la situation. Ce fut à mon tour de soupirer, je savais que me refaire simplement le portrait n'allait pas être suffisant et qu'il était stupide de lui demander pardon ou même me justifier. Je savais que je méritais ses parôles aussi douloureuses soit-elle... me savoir haïs de lui était particulièrement blessant, mais je ne pouvais rien y faire. Je savais que c'étais lui qui avait du réparer ce que j'avais briser et que malgré tout ses efforts Yue avait du toujours m'en vouloir... que devais-je faire ? Partir ? Hors de question, ca serait insultant pour eux... et pourtant ma présence leur faisait défaut...

Je regarda Ryûchi ce défouler sur un pushing ball, je me rapprocha, gardant une distance respectable de lui avant de lui dire d'une manière polie et sans longueur:

- Même si je sais que vous vous en fouterez éperdument et que cela ne suffira pas, j'aimerais que vous sachez que je m'excuse pour tout ce que vous avez endurez. Je ne vous demande pas de me pardonner en retour.

J'étais probablement tout aussi stupide qu'il le pensait... mais je m'en voulais de leur avoir faire autant souffrir. Je retourna à ma place et commenca à faire quelques exercices de jeu de jambes. Quelques adultes entrèrent dans le dojang et se dirigèrent dans les vestiaires pour ce changer.
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MessageSujet: Re: Vieilles connaissances   Vieilles connaissances Icon_minitimeDim 20 Mai - 0:07

Le simple fait d’entendre ses pas se répercuter entre les sons d’impacts étouffés que produisait le punching ball me frustrait au plus haut point. Il ne savait même pas déceler le moindre indice, je ne voulais pas qu’il me parle, je voulais qu’il me laisse tranquille… Il ne faisait qu’aggraver la situation, juste avant un cours en plus. J’avais autre chose à faire que de me concentrer sur lui, cependant je voyais bien que lui ne pensait qu’à ses intérêts, il tentait d’améliorer son sort… Je le haïssais pour ce qu’il avait fait, mais encore plus pour ce qu’il avait fait subir à Mugetsu. J’avais envie de le réduire à l’état de bouillie pour chats, de le démembrer et de le jeter dans une benne à ordures, de lui faire comprendre à quel point il nous avait retourné l’âme sans dessus dessous à cause de ses enfantillages… Je voulais le démolir jusqu’à ce que la douleur physique devienne psychologique. La subtilité dont pouvait faire preuve Yue en matière de torture m’était étrangère, je fonctionnais d’une autre manière : détruire le plus possible pour que le reste tombe tout seul. Oh, j’appréciais le long terme dans les persécutions, et cela ne rendait la chose que meilleure. Laisser le temps à la blessure de former une croûte cicatrisante… juste avant de renfoncer le couteau dans l’ancienne plaie et de l’ouvrir encore plus largement. C’était tout à fait dans mes cordes, et je sentais que je l’apprécierais encore plus si je le faisais subir à ce merdeux de Subarashii. Comme prendre un œuf et le brasser si fort que le jaune se fende à l’intérieur…

Le coup qui porta sur le punching ball dut contenir toute ma rage, puisqu’un peu de plâtre tomba du plafond et je me retrouvai avec une fine couche de poudre blanche sur une épaule. Le cri qui était venu avec se répercutait encore entre les murs du gymnase, cependant ce n’était pas le son qui me faisait le mieux prendre conscience de l’ampleur de ma frustration. Je pouvais pratiquement entendre le sang qui me battait aux tempes, et mon cœur semblait vouloir sortir de ma poitrine tant il battait fort. Par chance, personne n’était arrivé encore, mais cela ne saurait tarder… Décidant que je devais quand même être présentable, et vérifiai mon chandail avant de sortir. Pas de sueur trop apparente, ça allait passer… Je sortis de la salle sans même jeter un regard à l’autre énergumène et pris le temps d’aller aux toilettes pour m’occuper de certains besoins, me laver les mains et me jeter un peu d’eau fraîche à la figure. Les mèches détrempées qui me collèrent au visage furent vite rejetées en arrière alors que je rentrai dans la salle où j’avais rangé mes choses.

Il ne s’écoula même pas deux minutes que les premiers élèves arrivaient. Je pris le temps de les accueillir chacun leur tour, les avisant de l’absence du maître et échangeant quelques blagues avec eux pour me détendre. Tout pour me sortir cet autre imbécile de la tête, par pitié. Quand tous furent arrivés et que j’eux enfin enfilé le reste de mon dobuk et mes gants (un autre truc à laver, ils sentaient la sueur à plein nez), je pus enfin me permettre de commencer, les faisant aligner en cinq lignes. Nous saluâmes avant de commencer les étirements. Ma tête se vida pour se concentrer sur mes priorités du moment à la seconde où mon dos touchait le sol, et ma rage en fit de même. Je savais pourtant qu’elle reviendrait au galop dès que le cours se terminerait…

Spoiler:

[[Edit Ryûchi: Rp comptabilisé par moi-même et verrouillé.]]
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