Don Lucian O'Leary

Lucian ne fait pas son âge. Très loin de là. Ayant toujours eu l’air jeune et se faisant carter jusqu’à 32 ans a l’entrée des bars, il a l’air d’être au tout début de l’âge adulte alors qu’il a en vérité 36 ans (chanceux va). Il a un visage fin, tout comme le reste de son corps d’ailleurs : svelte, presque aérien sans être maigre, il donne l’impression qu’on pourrait le casser en deux avec une facilité déconcertante. D’une grandeur moyenne (5’9’’/1m72), il a une peau très pâle couverte de taches de rousseur éparses sur le haut des joues, les avant-bras et le dos des mains. Il a de grands yeux gris et ses cheveux dépassent un peu ses épaules, cependant ils sont souvent rassemblés en une queue de cheval courte.
Il a un maintien droit et souple sans nécessairement être altier, et ne semble pas posséder de tic nerveux. Capable d’imiter n’importe quelle émotion à la perfection, son visage jeune et son appartenance à une nationalité qui n’est pas réellement liée à la mafia classique en décontenancent plus d’un.

Il a l’air compliqué, mais en fait il est très simple. Il fait souvent penser à un homme qui regarde son le monde comme un jeu en constant mouvement, et qui s’amuse follement là-dedans. En fait, c’est lorsque rien ne se passe qu’il devient un peu plus entêté et agressif : il s’emmerde dans ces moments… et par chance, c’est rare. Lucian est du type à réussir à trouver quelque chose d’agréable dans n’importe quelle situation, et il est toujours en train de calculer les répercussions de tel ou tel geste. Il peut sembler irréfléchi aux premiers abords, mais en réalité chaque mot, chaque geste est pensé et analysé dans ses moindres répercussions. Il aime bien parler et socialiser, et en apprendre le plus possible sur plein de petites choses – c’est un fervent adepte de la culture générale large. Il peut par contre devenir très froid et calculateur quand il en vient à son travail, peu importe si on parle de son job de couverture comme de son job réel.

Lucian a grandi dans une famille irlandaise très aisée. Ses parents étaient propriétaires d’une grande firme pharmaceutique spécialisée dans le développement de médicaments. Le jeune homme a donc été encouragé, dès son plus jeune âge, à observer comment se passait la vie en laboratoire en vue de le préparer à reprendre le flambeau familial quand viendrait le temps. Sa formation scolaire a donc été prévue afin de remplir toutes les exigences nécessaires. Enfant typiquement brillant et détaché, les problèmes dont les enseignants faisaient surtout part à la famille O’Leary étaient d’ordre social : le jeune Lucian n’avait aucun problème à socialiser, loin s’en faut, mais il avait cette tendance à mener les autres enfants par le bout du nez et à les monter les uns contre les autres. Ce petit accroc sembla par contre disparaître au cours des années. Lucian sortit de l’université avec les honneurs et bon nombre de lettres de recommandations – inutiles, lui qui avait été choisi longtemps auparavant pour reprendre la compagnie de son père. Le développement de ses habilités surnaturelles s’est aussi fait à la maison, son père possédant le même genre de capacités. À 28 ans, il entre au service de son père comme vice-président de la compagnie. C’est aussi à ce moment qu’il découvre les liaisons qu’il y avait entre la Mafia et sa famille. Son père le présente au Parrain comme son fils, et une étroite collaboration naquit entre Lucian et la Mafia, les laboratoires créant désormais autant de drogues que de médicaments. Devenant vite un bon ami et conseiller du Don, il déménage pour pouvoir s’approcher de celui-ci et fait aussi déplacer le siège social de la compagnie un an après, son père étant décédé d’une maladie dégénérative. Agissant pratiquement comme deuxième conseiller du Parrain, il n’a pratiquement aucun scrupule à s’entourer d’une petite équipe de gardes du corps dont le pedigree répond un peu plus au standard mafieux que lui. Après plusieurs années, le Don décède et laisse à son consigliori la consigne de faire de Lucian son successeur : avec des origines différentes et un faciès d’ange, il sera beaucoup plus difficile à identifier comme chef de l’organisation que n’importe qui. Lucian se constituera alors un réseau encore plus grand autour de lui, créant une toile de ‘faux Parrains’ qui seront là pour brouiller les pistes alors que lui travaille dans l’ombre – les membres les plus hauts placés de la Mafia eux-mêmes n’ayant jamais vu son visage ni entendu sa voix. Ne désirant tout de même pas inactif, il voile son identité et continue de diriger sa compagnie au moyen d’un directeur fantoche, alors que lui se fait passer pour un simple informateur de 20 ans dans les rues de la ville…