VIP... rp privé Amy/Mugetsu fini~

Amy en avait fait du chemin depuis son petit bar miteux... Maintenant elle en était à danser devant des hommes pleins aux aces, sur scène pour tout le bar comme devant de petits groupes VIP. Cela ne la dérangeait pas le moins du monde en fait. Après tout, elle faisait à peu près les mêmes numéros que dans les autres bars et les hommes restent des hommes, argent ou pas, c'est juste que eux, ils payent plus chers et ça, elle n'allait certainement pas cracher dessus!

La danseuse venait d'entrer dans les loges et allait se préparer pour l'ouverture quand son patron entra.

-Ruby? t'as la salle VIP numéro 3 ce soir.

Elle le regarda sans toutefois montrer sa surprise. D'habitude elle passe peut-être une heure avec des clients, deux maximum, pas toute une soirée...

-Toute la soirée?

-Oui, tout de suite après ton show tu y vas. Faut bien leur donner un peu l'eau à la bouche avant. C'est des gros poissons alors...

-Tu vas me dire comment danser aussi ou ça va aller?

Il soupira et laissa tomber, s'en retournant. Amy secoua la tête. Franchement, il n'y avait jamais rien qui changeait en ce bas monde! "Ce sont de gros poissons alors soit très gentille!" Comme si elle ne le savait pas déjà. Ha! Comme si elle n'allait pas justement profiter du fait que c'étaient des gros poissons! Surtout dans les salles VIP où le patron ne verrait pas si on lui donne des extras ou non, ainsi il n'essaierait pas d'avoir sa part.

-Après tout c'est moi qui fait tout le travail... Marmonna-t-elle en changeant d'habit pour mettre son costume de scène.

Elle se maquilla, se coiffa et fit des réchauffements pour être d'attaque rendu sur la scène. Puis vint le signal leur indiqua qu'il était temps de monter faire le show. Prenant une grande respiration les yeux fermés, elle les ouvrit après avoir expiré, entrant sur scène à son tour. Durant son spectacle de danse, elle porta une attention toute particulière à la salle VIP numéro 3. Toutes les salles VIP étaient au deuxième étage et comportaient une large baie vitré pour que les clients puissent voir les spectacles des filles. Il y avait possibilité de tirer des rideaux pour plus d'intimité, mais le plus souvent ils restaient ouverts. Amy vit qu'il y avait déjà quelques clients d'arriver dans sa salle, mais il semblait en manquer selon ses calculs. Quoiqu'il en soit, ceux déjà présents regardaient le spectacle avec ce même sourire béat que tous les hommes qui avaient passé devant elle, peu importe le bar où elle dansait. Cela confirmait ce qu'elle c'était dit un peu plus tôt, les hommes restent des hommes, peu importe la grosseur de leur portefeuille. L'un d'eux la pointa en parlant à un autre et lorsque leur attention ce dirigea vers elle, elle leur fit un clin d'œil aguichant qui parut faire l'effet escompter car leur sourire s'élargit encore plus.

Imbéciles... pensa-t-elle en continuant son spectacle. Quelques secondes plus tard il se finit dans un écran de fumé qui permettait aux filles qui devaient descendre de sur scène, dont Amy, de sortir ni vu ni connu.

Mugetsu était en compagnie d’une agence de construction qui venait tout juste de lui présenter leur plan et budget pour un hôtel. Les plans d’architecture et le budget correspondaient aux demandes spécifiées par son entreprise. Cependant, il réservait son jugement, car les autres agences n’avaient toujours pas présenté leurs projets. Bien entendu, l’agence devant lui tentait de le charmer, enjolivait leur contenu de paroles mielleuses. Malgré leur expérience dans le milieu de la négociation, Mugetsu restait implacable et ce n’était pas les premières personnes avec qui il devait jouer sur les mots, tout en scrutant à la loupe le contrat. Le contrat .était intéressant et offrait plusieurs possibilités, sans l’avouer de but au blanc à ses interlocuteurs, il leur laissa sous-entendre que leur candidature était toujours dans la course. Ceux-ci avaient le sourire aux lèvres et Mugetsu en profita pour regarder discrètement l’heure : tard et il n’avait toujours pas terminé sa réunion. La partie la plus difficile était passée, seule la conclusion était au rendez-vous. Cet aspect ou l’agence essaie de plaire en emmenant l’autre partie au restaurant ou à un spectacle, par exemple. Bref, là où on essayait de le saouler et d’obtenir sa signature sans succès. Non, seulement avait-il une bonne résistance à l’alcool, mais son secrétaire restait tout aussi alerte que lui. En général, Mugetsu se renseignait toujours sur ladite activité, mais le retour soudain de son frère Akuma dans sa vie l’avait tant chamboulé qu’il avait oublié de demander de vérifier. La lueur dans le regard de son secrétaire ne le rassurait pas du tout, car au vu de l’heure se ne serait pas un restaurant ou un endroit pour qu’il danser et s’amuser, selon lui.

Méfiant, mais sans le laisser voir à ses interlocuteurs, il entra dans la limousine. Les conversations allaient de bon train et le trajet était étrange. On aurait dit qu’ils prolongeaient le temps. Ce n’est qu’au bout d’un moment que Mugetsu put sortir : Patrick lui ayant confirmé la sécurité des lieux. C’est en de cette autre compagnie, de son secrétaire et de son garde du corps qu’il endroit dans la bâtisse. Mugetsu ignorait ou ses idiots avait pris leur renseignement, mais ils étaient très en retard sur les potins. Un bar de danseuse alors qu’il est en couple et heureux de l’être? Il avait l’intime conviction que sa définition de la fidélité était différente de la leur. Il lança un regard rapide à Stéphane : contrat intéressant ou non, il était hors de question qu’il signe se contrat. Son nom ne sera pas associé à un tel cadeau. Partir tout de suite par contre ne se faisait pas, mais partir plutôt si.
Dès que son pied se déposa dans l’établissement, sa première pensée fut que son homme allait soit le tuer soit il serait anxieux de le perdre…Génial, vraiment génial. Heureusement, il était un maître dans le camouflage de ses pensées, seules les personnes très proches avaient la chance de connaître ses sentiments ou extrêmement observatrice. Il gravit les marches en compagnie des autres tout en gardant son sourire et fit même croire qu’il était intéressé. Stéphane devait rire intérieurement de lui, après tout monsieur est célibataire et hétérosexuel LUI. Mugetsu était peut-être bisexuel, mais la seule personne qui l’intéressait maintenant était SON Ryûchi. Il pensait avoir été très clair avec l’entrevue de couple.

Au moins, l’endroit n’était pas de bas de gamme et- les silhouettes non squelettiques, mais ce qui intéressait Mugetsu était l’alcool et vite. Une salle fut réservée pour eux, certains plus rapides que leur limousine étaient déjà installés confortablement et l’attendaient avec un verre de cognac. Il n’était pas assez fou pour le prendre et préféra se commander un autre verre, signifiant ainsi son déplaisir. Mugetsu porta un regard neutre sur la scène en bas.

Les corps étaient beaux cela est vrai, mais de là à le faire fantasmer, il y avait encore du chemin à faire. Après tout l’apparence physique est son domaine de spécialité et il sait très bien comment se déroulent ses soirées. Le déploiement de charme des danseuses qui espèrent des bonus sans que personne ne soit au courant et l’alcool qui coule pour faire dénouer les langues sur leurs petits secrets. Il connaissait les méthodes, cela remontait à très loin, mais il les connaissait et quelques choses lui disait que cela n’avait pas tant changé que sa. La danseuse à la crinière rouge termina son spectacle et au vu des œillades vers leur loge, Mugetsu était prêt à parier qu’elle serait ici dans très peu de temps. Il se mit à compter mentalement tout en parlant de futilité à la personne à ses côtés.

Comme de fait, la porte s'ouvrit à peine une minute plus tard pour laisser entrer Amy. On aurait dit qu'elle ne venait même pas tout juste de sortir de scène.

-Bonsoir messieurs, je m'appelle Ruby et je serai votre hôtesse pour la soirée.

Elle leur faisait son sourire charmeur et profitait que leurs yeux lorgnent son corps pour les observer un à un. Il n'y en eu qu'un seul qui l'intrigua, ne ressemblant pas aux autres. De la manière dont ils avaient tous l'air de graviter de près ou de loin autour de lui, elle en conclu qu'il était celui que l'on voulait amadouer... sans succès d'après aura et ses yeux.... hmm elle ferait mieux de ne pas trop l'approcher autant que possible...
L'examen de ses clients ne prit que quelques seconde. Elle vit par ailleurs que certains verres étaient vides et leur offrit à nouveau son sourire ravageur.

-Que diriez vous que je remplisse vos verres pour commencer, ensuite nous pourrons nous amuser...

Elle prit leur verre et alla les remplir avec leur commende. Pour le moment elle n'y ajouterait rien, après tout ils allaient finir leur verre de plus en plus vite. Si une proposition indésirable venait à sortir, là, elle leur donnerait quelque chose... mais pour le moment c'était trop tôt. Leur ramenant les verres, elle reçu le tripotage habituelle, mais fidèle à elle-même, elle ne laissa rien paraitre de son dégoût. Puis vint la demande de commencer à danser et elle alla baisser quelque peu l'éclairage et faire monter le poteau caché dans le sol. Elle amena la commande de musique aux clients et leur expliqua.

-voici la commande de musique, vous pouvez choisir n'importe qu'elle chanson dans notre banque de donné ou encore laisser la piste jouer d'elle-même. Il y a aussi ce bouton pour mettre l'option "aléatoire". Alors choisissez ce qui vous convient le mieux, je suis à vôtre disposition.

Lorsqu'une musique fut choisit, la jeune femme alla au poteau et commença à faire ce qu'elle connaissait le mieux: danser. Si elle pouvait danser toute la soirée elle serait heureuse car lorsqu'elle danse, elle est dans son monde, dans son élément, que ce soit pour danser devant des pervers ou pas. Elle oubliait tout, tant qu'elle dansait et qu'on la laissait danser...

Cinq minutes et trois secondes correspondent au temps que Mugetsu comptait avant l’arrivée de la danseuse. Ce n’est pas si mal compte tenu de la disposition des lieux. Elle se présenta sous le nom de Ruby, choix très explicite sur son apparence, mais bon c’est ce que demande le métier. Et puis, c’est toujours mieux que les Natascha et compagnie. Elle fit un rapide tour des personnes de la pièce, son regard rencontra celui de Mugetsu une seconde de plus que sure les autres. Pour lui le message fut clair, cette fille dansait pour l’argent, mais méprisait les hommes, ce qui était très compréhensible pour lui. Un homme reste un homme et le corps d’une femme aux courbes avantageuses et qui sait les mètrent en évidence peut facilement se faire de l’argent. Ruby servit les autres clients avant d’expliquer le fonctionnement de la soirée aux hommes en train de baver mentalement pendant que Mugetsu sirotait son alcool. Au moins, il était d’une qualité passable pour sa fine bouche. Après tout, sa cave à vin contenait les meilleures bouteilles, lui qui aimait collectionner et déguster les alcools, le voilà avec une bonne qualité pour l’établissement.

Certes, les formes féminines dans la pièce étaient belles. Les corps se mouvaient avec expérience. Elles savaient comment se voiler d’un peu de mystère pour donner l’eau à la bouche aux autres clients, mais pas pour lui. Il était peut être bisexuel, mais sa préférence restait les hommes et le sien le comblait largement ce qui est le cas de le dire. Le corps féminin est différent, présente des sensations et réactions différentes intéressantes, mais il préférait être la personne aux courbes féminine la plupart du temps. Oh, il aimait aussi faire l’amour avec une femme par le passé, mais maintenant seul son homme l’intéressait. D’ailleurs, cette chevelure n’avait pas la bonne teinte de cheveux, mais cela ferait l’affaire pour se soir. Autant, observer les mouvements de la professionnelle et s’amuser plus tard dans la chambre à les reproduire pour Ryûchi. Le simple fait d’imaginer les expressions faciales et le regard de l’autre devant les mouvements lui donne le sourire et son regard brillait de curiosité. Il fit remplir son verre par une femme à moitié nue qui en profita pour se coller et mettre son odeur sur lui, alors que son attention se portait sur la danse devant lui. Mugetsu retint un froncement de son nez sous l’odeur puissante du parfum qui envie ses narines hypersensible et qui allait imprégner ses vêtements. Son homme allait paniquer se soir à son retour, mais tant qu’a le faire paniquer autant lui amener quelque chose en compensation. Les hommes autour de lui en voyant son intérêt soudain ne purent s’empêcher de se lancer des regards heureux, tandis que Stéphane et Patrick avaient très bien compris la raison de son intérêt et riaient intérieurement.

Malheureusement pour Amy, ses clients eurent la "brillante" idée de lui demander de la danse-contact, à commencer par leur invité. Celui-ci, d'ailleurs, n'avait pas l'air d'apprécier le parfum de sa collègue... Il faut dire qu'elle le comprenait, certaines n'avaient pas de goût en matière de parfum. Quant à Ruby, elle préférait porter un parfum subtile, juste aux bons endroits, et non prendre un bain avec! Toujours aussi souriante et séduisante, la danseuse descendit de son piedestale pour aller faire sa danse-contact sur le beau ténébreux. Un coup d'oeil à sa collègue au parfum envahissant et celle-ci s'écarta pour laisser la place à la danseuse, allant remplir les verres à nouveau vides. L'homme semblait avoir pris de l'intérêt pour sa danse lorsqu'elle avait commencé, mais l'on aurait plus dit de la curiosité que de l'intérêt... quoiqu'elle n'aurait pu dire pourquoi... Cette homme semblait une énigme, même pour elle qui réussissait à percer à jour la plupart des gens... À l'évidence, elle arrivait à le déchiffrer beaucoup plus que les autres clients, certes, mais elle voyait bien qu'elle ne faisait que gratter la surface. Que cachait-il? Et pour quel raison le cachait-il si bien? Cela l'intriguait. Mais bon, pour le moment, elle se concentrait sur sa danse. Pour une raison quelconque, c'était beaucoup plus plaisant de le faire sur quelqu'un qui ne semblait pas intéressé à son corps que sur quelqu'un qui l'était... Ça devait être la bave de moins sur elle qui faisait une différence... Et peut-être aussi l'assurance qu'il ne tenterait rien sur elle? Peu importe, elle continua sa danse lacive sur cet homme si intriguant, suivant le rythme de la musique. Vers le milieu de sa prestation elle se permit de se pencher sur lui pour murmurer un "désolé" dans son oreille qui ne fut entendu que delui. Les autres clients pensèrent bien des chose sur ce qu'elle pouvait bien lui avoir dit... mais certainement pas "désolé"!

Lorsqu’il perçut les murmures entre les autres et leur regard un peu trop fixe sur lui, Mugetsu comprit que la surprise ne s’arrêterait pas à l’établissement hélas. Rapidement, il accrocha le regard de Stéphane pour signifier sa colère, cependant il fallait bien le connaître pour comprendre ceci derrière son sourire. Son secrétaire occupé à bavarder avec une des serveuses, Mugetsu savait que la femme correspondait aux goûts du jeune homme, après tout il le connait depuis toujours et il était prêt à parier que ce soir cette serveuse aurait un bonus. Lorsque son assistant capta son regard, il ne répondit que par un hochement de tête, signifiant ainsi qu’il avait très bien compris. Mugestu savait que demain matin, le contrat ainsi que l’agence serait mis hors du projet et pour de bon.

Satisfait, il prit une autre gorgée de son alcool pendant que la danseuse approchait d’un balancement de hanche langoureux. Son sourire aguicheur démontrait un peu trop son habitude de le produire pour être sincère alors que ses yeux semblaient l’analyser. Cherchait-elle à comprendre sa personnalité? Malheureusement pour elle, Mugetsu n’était pas intime avec des inconnues aussi charmantes soient-elles. Ruby déposa une main légère sur son épaule alors qu’elle s’installait sur lui. Au moins, sont parfums était plus délicat et adapté à son style de peau, ce qui démontrait un savoir plus grand que l’autre femme. Les composantes du parfum se mariaient bien avec l’odeur de la danseuse, Mugetsu était plutôt content de savoir qu’une personne utilisait adéquatement un de ses produits, cependant il ne put continuer très longtemps son analyse du parfum pour déterminer le nom que la musique reprit.

C’était une experte à n’en point douter, elle savait très bien bouger et créer un toucher bien dosé entre leur corps. Le frottement sensuel créa une réaction normale chez tout homme. Une réaction qui se créer suite à un frottement prolongé. Il aurait aimé que son corps ne réagisse pas, qu’il réagisse seulement à Ryûchi. Cependant, il savait que l’a ou la danseuse récoltait une semi-érection, son corps réagirait plus rapidement et intensément à son homme. Il devait se concentrer pour ne pas penser à son homme dans un pantalon de cuir bien moulant, torse nu et qui s’approchait avec cette lueur particulière dans les yeux en sachant pertinemment que la danse serait des plus chaudes. Oh non, il ne devait pas y penser sinon son corps le révèlerait ses pensées. Au bout d’un moment, Ruby se pencha à son oreille et murmura un «désolé», il lui répondit par un petit sourire. Après tout elle ne faisait que son travail, ce sont les autres hommes autour qui méritaient des sanctions, pas elle. Ceux-ci semblaient fiers de leur coup et profitaient de la vue en attendant leur tour. Tour qui ne viendrait pas, il se le promit.
Il n’encouragea pas la danseuse et resta le plus possible de marbre, ne voulant pas que le début de réaction augmente pour une personne qui ne l’intéressait pas dans l’intimité. Lorsqu’elle termina sa danse, Mugetsu se pencha à son oreille pour lui murmurer sur un ton bas sa proposition avec son sourire de charmeur au travail.

-Que diriez-vous de rester avec moi pour toute la soirée à boire tranquillement au lieu de danser comme vous venez de le faire sur ma personne avec les autres clients de la salle. Non pas que vous ne dansiez pas bien, mais je n’apprécie pas particulièrement ma visite en c’est lieu pour des raisons personnelles.

Il lui fit signe de s’installer sur le siège en face de lui, demanda ce qu’elle désirait boire sur un ton n’acceptant pas le refus, et attendit le retour de la serveuse pour boire son verre. Son sourire charmeur devint un petit rictus amusé en constatant que les autres males de la place attendant que la danseuse se lève pour reproduire ce genre de danse sur eux-mêmes. Certains en perdirent leur sourire en voyant qu’il ne faisait rien et ne laissait pas partir la femme. Ils n’avaient qu’à demander plusieurs danseuses, mais le résultat serait resté le même, car Mugetsu désirait les frustrer autant que lui enrageait de cette soirée. Pour lui, c’était un manque de goût flagrant, un manque de tact et une situation très très très problématique en rentrant à la maison. Donc, il était sûr et certain qu’il ne pourrait même pas avoir le contact chaud et si bon de son homme ce soir, sans oublier son odeur apaisante. Un simple câlin de retour sera difficile, très difficile. Cependant, il lui restait trente minutes avant de quitter les lieux, alors autant les faire chier et les inquiéter juste avant son départ.

Spoiler:

La danseuse regarda son client, totalement interloquée par la proposition qu'il venait de lui faire. Elle en avait vu et vécu beaucoup depuis ses débuts, mais ça... Ça c'était une première! Cependant, elle n'allait sûrement pas refuser l'échappatoire qu'on lui offrait. De toute façon elle voyait bien qu'il ne lui laissait pas vraiment le choix. Intéressant... même très intéressant. Elle s'assit sur le siège qu'il lui avait désigné et, croisant les jambes elle regarda la fille qui venait d'apporter le verre à l'homme toujours aussi intriguant. Amy pouvait lire un mélange de jalousie et d'hargne caché dans les yeux de la serveuse, ce qui la fit sourire. C'était un petit sourire en coin amusé et moqueur qui dévoilait un peu plus la véritable personnalité, celle que ses collègues avaient le malheur de voir beeaauucoup plus souvent que les clients, trop souvent selon elles. Amy fit un signe de tête vers le bar.

-Tu sais quoi me servir.

Bien que sa voix semblait neutre, son regard, lui, envoyait un message très clair: "Si t'essais de me refiler de la merde, ne serait-ce que de cracher dans mon verre, tu sais que je vais le savoir et je vais t'en faire baver pendant les mois à venir". Elle la regarda partir d'une démarche qui trahissait sa colère, mais tourna bien vite son attention vers le client qui la "monopolisait". Elle aussi avait remarqué la réaction des autres hommes qui avaient espéré un peu de son corps et ne put empêcher un sourire tout aussi amusé d'étirer ses lèvres rouges. Lorsqu'elle prit la parole, elle s'arrangea pour n'être entendu que de lui, ne voulant pas que les autres clients entendent leur discussion.

-Je dois vous remercier Monsieur. C'est bien la première fois que je suis aussi contente d'être monopolisé par un client.

Elle rit, d'un rire vrai, non celui faux et combien forcé que la plupart des filles dans sa profession servaient à leurs clients. Son rire s'éteignit toutefois bientôt, lorsque la serveuse revint avec son verre. Sachant très bien qu'elle pensait retourner donner de l'attention au ténébreux, elle l'arrêta tout de suite avant qu'elle n'entame de mouvement dans sa direction.

-Il y a d'autres clients qui requièrent ton attention. Je crois réussir à m'occuper de celui-ci on ne peut mieux toute seule. Merci.

Encore une fois elle regarda la serveuse s'éloigner d'un pas de plus en plus mécontent, mais elle n'en avait cure. Au contraire, cela l'amusait car elle savait qu'aucune des filles n'oseraient venir lui chercher des noises sans en payer le prix, le prix fort garanti.

C'est ça, va empester d'autres clients et fiche nous la paix comme une boooonne fille!

Son attention délaissa la pimbèche au parfum mal utilisé pour revenir sur son fameux client.

-Désolé, nous disions?

Sa proposition sembla étonner la professionnelle de la danse lascive, mais elle se reprit rapidement. Excellent, il n’avait pas affaire à une femme au quotient intellectuelle bas, elle savait jouée un peu et tant mieux. Rapidement, son sourire de façade reprit place sur son visage aux traits fins, son regard se fit plus dur en s’adressant à une «collègue», ce qui l’amusa quelque peu. Que ce soit un bar ou une soirée mondaine, les apparences sont souvent plus importantes que le reste et l’hypocrisie se dévoilent de différente façon tout en restant présents. Cependant, certaines personnes sont plus douées pour cacher leur sentiment que d’autres. La serveuse au parfum étouffant n’était pas très habile. Oh! Elle savait charmer et présenter son corps pour avoir quelques bonus glissés dans le peu de tissus qu’elle possédait, mais le commentaire de la danseuse ne sembla guère lui plaire. Elle partit sur un roulement de hanches plus prononcer et d'épaules crisper.

-Je dois vous remercier Monsieur. C'est bien la première fois que je suis aussi contente d'être monopolisé par un client.

-Oh vous n’avez pas a me remercier très chère, après tout ma demande est purement égoiste, une femme telle que vous auprès d’eux…..du gâchis, je vous le dis…..Et puis, je suis l’invité d’honneur il semblerait, alors autant en profiter n’est-ce pas?

Bref, un message qui aux oreilles des autres personnes dans la pièce serait perçu comme un signe de contentement, mais il espérait que Ruby serait assez maligne pour comprendre que l’égoïsme tenait au fait qu’il voulait les frustrer et qu’elle serait son moyen pour y parvenir. Après tout, Mugetsu adorait faire croire au gens que tout allait très bien et l’instant suivant faire s'effondrer leur croyance. En tout cas, Stéphane esquissa un sourire un peu plus grand et Mugetsu était prêt à parier que c’était son commentaire et non la danseuse qui avait créé ce sourire un peu narquois derrière son verre de brandy. Patrick fidèle à lui-même restait impassible dans son coin d’ombre, il avait le don malgré sa stature de se faire oublier et d’être très discret, ce qu’il appréciait beaucoup de lui.

Mugetsu prit le temps d’observer un peu plus la danseuse pendant que celle-ci riait et qu’elle interagissait auprès de la serveuse. Ruby avait des courbes très avantageuses sans être vulgaire, des jambes longues comme celle des mannequins accompagnés d’une paire de hanches et d’une poitrine de bonne taille. Il n’était pas étonnant que ce corps combiné ait son talent pour attiser les hommes, et ce en danse ou en marchant tout simplement, l’est fait monté les échelons rapidement. Du moins, il présumait rapidement, car elle semblait ambitieuse et à sa place il aurait tout fait pour ne pas rester dans un endroit trop miteux. Au moins, elle ne semblait pas trop désabusée de la vie qu’elle menait, car son rire était sincère. Ce n’était pas un métier facile, mais au moins cette personne avait réussi à faire sa place sans se détruire à petit feu.

Il remercia intérieurement Ruby d’empêcher la jeune serveuse de l’indisposer avec son parfum et il en profita pour observer les autres hommes de la pièce. Il aperçut Stéphane quitter la salle avec la jeune blondinette de tout à l’heure à son bras. Il faudrait vraiment que celui-ci se trouve quelqu’un, mais pour le moment son travail l’intéressait beaucoup plus. Oh! Il connaissait Stéphane depuis toujours, après tout son père fut son ancien secrétaire et est toujours un excellent ami. Mugetsu et Stéphane n’étaient peut-être pas liés par le sang, mais ils étaient oncles, neveu, amis et partenaires de travail. C’était sans doute la clé de la solidité de leur entreprise, ils se connaissaient parfaitement et exploitaient les capacités de l’autre à son maximum. Ils se permettaient de poussés l’autre un peu plus sans risque que l’autre démissionne ou se face renvoyer.

-Désolé, nous disions?

Ce commentaire le sortit de sa petite réflexion et il reporta son regard sur Ruby. Pour le moment, il lui restait vingt minutes avant de pouvoir quitter sans problème, autant en profité pour faire connaissance et peut-être que cette personne lui sera utile dans le futur?

-Oh, nous parlions du fait que j’allais profiter de votre charmante compagnie pour le reste de la soirée, dit-il avait un sourire charmeur, dans vingt minutes j’ai l’intention de quitter cet endroit pour rejoindre la personne avec qui je vie actuellement, cependant j’aimerais fortement que vous me fassiez le plaisir de quitter l’endroit. Bien entendu vous serez payé, je vais m’arranger avec votre employeur pour que vous si vous le désirez vous dansiez ailleurs ou que votre soirée se termine à l'instant ou je quitte. Voyez-vous, je n’apprécie guère ma présence ici alors que je suis en couple depuis plusieurs années….Ce n’est pas une façon appropriée, pour me plaire vous en conviendrez. Alors, les privées de leur séance danse contact serait une façon plutôt amusante de me venger vous ne trouvez pas? Et puis, leurs visages stupéfait seront surement des plus amusants.

Sur ces mots, il se redressa et sourit aimablement aux autres hommes installés plus loin. Il savait pertinemment que la distance, la musique et l’alcool réduisaient la possibilité de se faire entendre par ceux-ci et leur sourire de saoul heureux en était la preuve…Ils n’avaient rien entendu.

-Alors que penser vous de ma proposition chère Ruby?

Le message à double sens de l'homme fut très bien compris par Amy. Elle avait un certain talent pour voir les sens cachés, les sous-entendus même dans la subtilité d'un regard. Elle remarqua d'ailleurs que son client était aussi observateur qu'elle. Il ne semblait pas s'arrêter uniquement à l'apparence des gens, bien qu'elle sentait on ne peut mieux son regard, qui la détaillait des pieds à la tête. Elle se demanda si elle donnait la même impression aux autres lorsqu'elle les observait, la sensation d'être analysé. Sûrement pas, car on se rendait rarement compte lorsqu'elle était entrain de récolter des informations sur quelqu'un. Certain ne remarquait même pas qu'elle prenait en photo telle scène compromettante ou tel document important oublié sur la table.

La plupart des gens sont tellement faciles à berner, si imprudent aussi! Contrairement à la personne bien installé devant elle... Lui, elle voyait bien qu'elle ne devrait jamais ne serait-ce que penser à le mener en bateau, trop dangereux, beaucoup trop dangereux. C'était plutôt le genre que l'on voulait amadouer en espérant avoir quelque chose en retour. Comme tentaient de le faire vainement les autres clients de ce soir.

-Oh, nous parlions du fait que j’allais profiter de votre charmante compagnie pour le reste de la soirée, dit-il avait un sourire charmeur, dans vingt minutes j’ai l’intention de quitter cet endroit pour rejoindre la personne avec qui je vie actuellement, cependant j’aimerais fortement que vous me fassiez le plaisir de quitter l’endroit.

Cette fois, la danseuse retenue beaucoup mieux sa stupéfaction. C'était vraiment, mais alors la vraiment la première fois qu'on l'enjoignait à quitter l'endroit sans lui demander d'aller dans un hôtel après! Il faut dire que ce qui suivie ce commentaire l'aida beaucoup à chasser sa surprise!

-Bien entendu vous serez payé, je vais m’arranger avec votre employeur pour que vous si vous le désirez vous dansiez ailleurs ou que votre soirée se termine à l'instant ou je quitte. Voyez-vous, je n’apprécie guère ma présence ici alors que je suis en couple depuis plusieurs années….Ce n’est pas une façon appropriée, pour me plaire vous en conviendrez. Alors, les privées de leur séance danse contact serait une façon plutôt amusante de me venger vous ne trouvez pas? Et puis, leurs visages stupéfait seront surement des plus amusants.

Un sourire malicieux autant qu'amusé étira ses lèvres rouges peu à peu, à mesure qu'il parlait. Franchement, elle aimait beaucoup cette homme! Aimait dans le sens qu'elle l'appréciait, rien de plus tout de même! Elle le vit se lever et, à sa question, se leva aussi, une petite étincelle dans les yeux et le même sourire ne la quittant pas.

-Je pense qu'on ne doit jamais rien refuser au client le mieux pourvu de la salle

Comme si elle allait refuser une telle proposition! Un ticket de sortie gratis, dont la seule condition était d'être utilisée pour se venger d'imbéciles totalement ivre en les privant de sa danse et surtout de son corps. Elle eu un léger rictus amusé alors qu'elle le laissait passer en premier sous le regard presque confus de ses collègues. Il faut dire, c'était la première qu'elle semblait réellement heureuse de partir avec un client.

La demande de Mugetsu amena un sourire amusé sur celle de la danseuse et il sut que la réponse serait positive. Il faut dire que son dédain des hommes dans la pièce fut percevable au début de la soirée et la possibilité de quitter l’endroit intéresserait n’importe qui dans cette situation, du moins à selon lui. Gracieusement, la danseuse se leva avec le sourire malicieux, ce qui attira le regard des hommes de plus en plus ivres sur elle. Mugetsu eut un petit frisson de dédain en constatant leur regard lubrique et il pouvait facilement deviner leur pensée d’homme réjoui et impatient que leur tour arrive. Il aimait que l’attention soit sur son apparence, après tout il avait la possibilité de s’arranger comme il le désirait alors autant bien paraitre, mais il fallait vraiment vouloir de l’argent pour faire ce métier. Emplois, très difficiles sur le morale et le physique, un rythme de vie différent des autres et des conditions de travail parfois horrible selon l’établissement où la danseuse-serveuse atterrissait. Non, décidément Mugetsu ne souhaitait à personne de devoir dépendre de la perversion des hommes et femmes pour avoir un morceau de pain sur leur table, mais il semblerait que les employées ici avaient de meilleures conditions de travail, ce qui était déjà un exploit en soit.

-Je pense qu'on ne doit jamais rien refuser au client le mieux pourvu de la salle

- Je suis heureux que ce soit votre façon de penser très chère.

Il se leva à sa suite et se dirigea vers le groupe d’hommes d’affaires. Il les remercia poliment pour cette soirée tout en leur serrant la main. C’est rendu au représentant principal qu’il se pencha à l’oreille de son interlocuteur, qui pallie au fur et mesure que Mugetsu lui chuchotait son commentaire. Il lui dit clairement que le contrat tombait à l’eau et il se redressa avec le même sourire polit que l’instant suivant si ce n’est que la lueur amusée de voir l’homme balbutier son incompréhension. Il lui expliqua tout simplement que cela ne lui convenait plus et qu’il lui souhaitait de passer une excellente soirée en compagnie des serveuses malgré tout. Il mentionna seulement qu’il aurait les raisons exactes du refus demain matin par un message courriel de son entreprise et quitta avec la jeune danseuse. Stéphane allait se faire une joie d’écrire cette lettre, Mugetsu y veillerait, car après tout comment pourrait-il faire confiance à une compagnie qui l’encourageait pratiquement à trahir sa fidélité pour son homme? C’était vraiment une mauvaise idée d’utiliser un bar de danseuse pour l’amusé et représentait très mal ce que signifiait les mots «confiance» et «fidélité» d’un contrat si important pour eux. Mugetsu n’avait plus qu’à se trouvé une autre compagnie, plus rigoureuse et qui accordait de l’importance à certains concepts importants.

Heureux d’avoir fait la première étape de sa surprise aux hommes dans la pièce, il continua en faisant un signe courtois à la danseuse de passer devant lui pour sortir de la pièce. Le résultat ne se fit pas attendre, il put voir de la satisfaction mêler à de la frustration occasionner par le départ de la jeune femme. Des sentiments qui se changèrent en stupeur lorsque leur chef annonça de but au blanc que c’était foutu pour ce soir. Du moins, c’est ce qu’il en déduit au regard d’incompréhension des autres personnes dans la pièce. Il referma la porte, se rendit à l’accueil avec Ruby et demanda à parler au propriétaire. Il lui expliqua la situation de façon courtoise et charmante tout fournissant une certaine somme liquide pour que la danseuse termine sa soirée à l’instant. C’est sur un dernier sourire qu’il quitta l’établissement. Il fit un baise-main poli à la jeune femme et lui souhaita bonne soirée avant d’embarquer dans la voiture que son garde du corps était allé chercher entre temps. C’est une fois dans la voiture qu’il se permit d’éclater de rire en se souvenant des visages surpris des hommes précédemment. Une fois calmer, il se mit à réfléchir sur les explications qu’il allait fournir à son homme pour sentir le parfum de femme. La nuit s’annonçait difficile il en était sûr.

Edit Ryuchi: RP comptabilisé et verrouillé par moi-même. Ça sent pas bon pour toi Mumu attache-toi ben. èné